Interview de Laurence Perrier, pilote de la révision du référentiel APSAD R6

Consultante Experte CNPP, Laurence Perrier a piloté le travail de révision du référentiel APSAD R6. Elle partage avec vous les solutions et les apports de cette nouvelle édition. 

Il s’adresse à tout type d’entreprise souhaitant être guidée dans la mise en place d’une organisation visant à la maîtrise du risque incendie. Selon la structure de l’entreprise, il répondra aux questions des dirigeants dans une petite structure, des chargés de sécurité incendie, des responsables HSE, des consultants conseillant les entreprises dans la mise en place d’une organisation de sécurité incendie. Les recommandations proposées varient selon les enjeux de l’entreprise en termes de taille et/ou de risque. Ainsi chacun peut trouver ses solutions.

Le respect des exigences réglementaires (code du travail, réglementation ERP ou ICPE par exemple) reste un préalable. Le référentiel rappelle que la prévention de l’incendie reste une priorité. Ensuite il propose des modèles permettant de renforcer l’organisation au fur et à mesure que les enjeux en termes de risques ou d’effectifs à sécuriser deviennent importants.
Un point primordial est la sécurité des équipes d’intervention. Aussi, en fonction de la stratégie d’intervention, les moyens, les effectifs et leurs compétences doivent-ils être correctement dimensionnés. Ainsi le lecteur trouvera des informations concrètes sur les missions, la formation et les compétences des différentes équipes ou acteurs mais également sur leurs conditions d’intervention et d’engagement, y compris les effectifs à respecter.
Le lecteur trouvera des indications pour maintenir et améliorer son niveau de maîtrise du risque incendie. Un chapitre est consacré au système de management du s risque incendie avec un référentiel pragmatique et concret qui permet l’intégration dans des référentiels de management existants de type norme ISO 14001, 45001 ou 9001.   

Nous avons souhaité tenir compte du fait que dans certaines entreprises les équipiers d’intervention, outre leurs missions de lutte contre l’incendie, intervenaient aussi sur des problématiques de risques chimiques, d’où l’ouverture vers le « risque industriel ». Ainsi de nouvelles compétences apparaissent dans l’annexe 5 relative aux compétences attendues.
Les exigences minimales de sécurité intègrent les aspects réglementaires qui étaient précédemment évoqués dans le niveau d’organisation.
Les règles sur les conditions d’externalisation des missions de sécurité incendie ont été étoffées et ont été introduits :
 

• des exigences relatives aux missions, compétences, objectifs d’intervention au regard des scénarios accidentels identifiés,
• les moyens et la responsabilité des différentes parties,
• le pilotage de la prestation.

Le chapitre 4 relatif au système de management de la sécurité a été réorganisé pour mieux correspondre à la structure des nouveaux référentiels de management.
Pour aider dans le pilotage de l’organisation ou du système de management deux nouvelles annexes ont été créées : l’annexe 9 propose des durées d’archivage de documents relatifs à la sécurité incendie et l’annexe 10 propose une liste d’indicateurs incendie.

Je m’y réfère pour me rappeler les conditions d’engagement des équipes d’intervention de type ESI, EPI, notamment pour assurer leur sécurité.
J’évoque très régulièrement ce point lors des missions d’accompagnement relatives à l’organisation de l’évacuation ou à la gestion de crise (plan d’urgence ou POI).
Les grilles de compétences sont de vrais guides (référentiels) permettant d’appréhender les compétences attendues des différents acteurs.

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