Interview des auteurs de "Protection des équipes d'intervention"

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Dominique Anelli est officier de défense NRBC et, grâce à une grande et riche expérience, il est devenu expert dans le domaine de la décontamination. Dominique Rohr est quant à lui le chef de la sécurité du marché international de Rungis depuis 2014, après un long parcours en temps que sapeur-pompier et instructeur sur le territoire français. Tous deux ont reçu de nombreux prix et distinctions au cours de leurs brillantes carrières respectives.
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Dominique Anelli est officier de défense NRBC et, grâce à une grande et riche expérience, il est devenu expert dans le domaine de la décontamination. 
Dominique Rohr est quant à lui le chef de la sécurité du marché international de Rungis depuis 2014, après un long parcours en temps que sapeur-pompier et instructeur sur le territoire français. Tous deux ont reçu de nombreux prix et distinctions au cours de leurs brillantes carrières respectives.

Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à écrire un livre ?

Dominique Anelli : « Ayant travaillé dans de nombreuses zones contaminées, la décontamination est pour moi essentielle, sinon on risque sa vie. J’ai été effaré de voir que les pompiers sortaient de zones de travail sans aucune procédure de décontamination, pour le personnel ou le matériel. »
Dominique Rohr : « Je souhaite mettre ma longue expérience opérationnelle au sein de la BSPP au service des autres avec toujours au cœur de mes préoccupations la sécurité de l’homme et la performance opérationnelle. Il n’existe aujourd’hui que très peu d’écrits s’y rapportant et proposant de réelles solutions d’accompagnement. De plus ils ne tiennent que très peu compte des réelles contraintes opérationnelles que seuls connaissent les cadres opérationnels très expérimentés. »

À qui cet ouvrage s’adresse-t-il ?

D.A. : « Tous les niveaux d’intervenants sont ciblés : pour les décideurs afin que le risque de contamination soient pris en compte dès la phase de conception des matériels, pour les chefs d’agrès et pour les intervenants afin de leur donner des clés pour se protéger sur le terrain. »
D.R. : « Cet ouvrage s’adresse tout d’abord aux décideurs d’entités opérationnelles (privées et publiques) mais aussi à chaque intervenant amené à évoluer dans les fumées d’incendie. »
 

Pourriez-vous le résumer en quelques mots ?

D.A. : « Les contaminants visent les hommes et les matériels en réduisant leurs vies et leurs capacités opérationnelles. La prévention, la protection, la décontamination et la gestion vont permettre de protéger le pompier tout en restaurant ses capacités opérationnelles initiales. »
 
D.R. : « Cet ouvrage dresse en détails et pour la première fois un constat sur la toxicité des fumées d’incendie ainsi que sur ses constituants chimiques toxiques principaux. Forts de ces éléments, nous proposons ensuite divers protocoles simples de prise en compte et d’évaluation de ce risque, de l’intervention au retour à la base. L’association des deux auteurs issus du terrain, l’un expert NRBC et l’autre expert incendie, permet une prise en compte de cette problématique des plus crédible et légitime. »

Une bonne raison de le lire ?

D.A. : « C’est un ouvrage simple, pratique et utile pour le pompier. Il n’y a pas de superflu, nous allons à l’essentiel pour sauver des vies. »
D.R. : « Based on a true story ! Le lecteur dispose de clés techniques lui permettant sans moyen conséquent de minimiser considérablement les effets néfastes des fumées d’incendie sur l’homme. »

Avez-vous d’autres projets éditoriaux comme celui-ci ?

D.A. : « Nous allons continuer de suivre l’actualité dans ce domaine et notamment les travaux demandés par la DGSCGC à l’IGAS. Il est aussi intéressant de voir ce que les industriels vont développer pour décontaminer le sapeur-pompier en sortie de zone. Nous travaillons aussi sur une version anglaise de ce document. »
D.R. : « Les nouveaux moyens d’extinction à haute pression et faibles débits, les moyens déportés. L’évolution actuelle des moyens d’extinction… vers un changement radical de notre façon d’intervenir (prise en compte de l’environnement, des contraintes liées à l’utilisation de l’eau, etc.) ? Peut-on aujourd’hui éviter des engagements très risqués des intervenants au profit de nouveaux concepts opérationnels (extinction par percement, ventilation opérationnelle, robots, etc.) ? »